Breizhpacking

4 potes, 4 vélos et beaucoup plus de kilomètres

Tout commence par une conversation par messages avec Jérémy, Grégory et Yves. Je ne sais pas comment, mais je me suis retrouvé à accepter de faire 250 bornes en vélo sur trois jours en Finistère nord. Est-ce que je me suis demandé pourquoi j’avais accepté depuis le début, sans nul doute. C’est clairement un truc que je ne pensais pas faire. Cela me tentait mais comme tant de choses que je ne fais pas, je me suis lancé. La pression de groupe, ou plutôt l’amusement en groupe je pense.

Au final, je me dis que la boucle de 250km, je l’arrêterai au second jour. 160km C’est déjà bien. Moi qui n’avait jamais fait plus de 20km. J’allais être servi. En fait, je m’étais super bien préparé… J’avais gonflé mes pneus et mis de la crème anti irritations prêtée par les amis. Voilà toute ma préparation. J’aurais peut-être dû écouter Cloé qui me disait d’aller rouler mais ça aurait enlevé tout le fun, vous ne pensez pas?

Est-ce que je suis fier d’avoir fait 100km en un jour? Assez. Est-ce que je voulais que cela s’arrête après 80km? Assez. Est-ce que j’ai dit à Cloé qu’elle devrait sans doute venir me rechercher le lendemain et que je ne pourrais pas rouler? Demandez-lui ! Est-ce que j’ai terminé ma pizza et fait moit’moit’ pour avoir deux goûts? Demandez leur. Est-ce qu’on a ri devant Koh-Lanta? Sans doute! Est-ce que le lendemain j’ai mangé un hot-dog a mi-chemin entre Roscoff et Douarenn? Bien sûr!

Mais tout ça c’est du détail! Au final, l’important c’est pas tellement ce hot-dog, cette pizza, la crème anti irritations, ni même les 100 kms. L’important, c’est ce super moment partagé avec des potes. Ce hot-dog était bon mais encore meilleur pris au soleil avec les amis. Cette crème … n’abordons pas la crème. La seule chose qui a rendu ces 100km possible, c’est le fait qu’on se marrait bien et que je n’étais pas seul. En fait, c’est comme ça pour tellement de choses. Cette première étape, c’est une super métaphore de la vie. Ces moments où tu penses que tu vas plus pouvoir tenir, puis tu croises le regard d’un ami ou un mot dit par ta moitié et paf c’est reparti pour un tour.

Je dois bien vous avouer, j’étais proche de la limite. De quel côté de la limite, je ne sais plus. Je n’aurais sans doute pas pu faire plus ce jour-là. Arriver et partager une pizza en se sentant minable et prêt à mourir, je vous le refait tous les jours. Mais pas seul. Ce trip, c’était surtout un moment entre potes. C’est ça qui le rend aussi spécial. Pas les dizaines de superbes photos faites avec ce Canon AS-1 qui était mon seul point & shoot. Les photos sont juste un portail vers les souvenirs de ces moments partagés.

Donc en fait si je peux dire un seul truc sur ce trip, c’est que la selle m’a fait mal. Et surtout que l’enfer, c’est pas les autres, c’est plutôt la selle le lendemain. Les autres, c’est des super souvenirs. Sauf si les autres sont des cons. Mais je ne pense pas que tu te tapes 100 bornes en vélo avec des cons! Parfois, la vie te tend un vélo et il te reste qu’à pédaler et faire de la limonade. Mais peut-être que ça c’est quand elle te tend des citrons.

Ce serait quand même con de finir sur des citrons. Alors que je peux vous envoyer lire et voir d’autres choses. Vous pouvez lire la poésie de Jérémy, Le récit de Grégory ou mater la vidéo super 8. Yves a encore rien publié sur son site, mais demandez-lui. J’espère qu’il a envoyé ses rolls chez Mori.

CameraFilms
Canon AS-1 PrimaKodak Portra 400, Kodak Gold 200, Lomography color 400 & Fuji C200

douarenn

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