J’avais plein de choses à dire, mais rien à écrire. Mon cerveau bouillonnait, mais rien ne sortait. C’est souvent comme cela quand j’essaye de forcer l’écriture. Je me disais que j’allais commencer la newsletter. Je me disais que j’allais m’y prendre tôt. Mais bon, je ne savais pas sur quoi écrire ni comment commencer…
C’est comme ça quand tu essayes de forcer. C’est comme ça quand tu essayes d’écrire pour les autres. C’est comme ça quand tu crées pour les autres et pas pour toi. Je lisais cet article, il parle de légitimité, de reconnaissance et de son intention en tant que photographe. Après cela, je me suis questionné. Je me questionne tout le temps. Si vous ne le savez pas encore, c’est un trait assez commun chez tous les Yannick qui vivent sous mon toit.
Et donc je me suis demandé : est-ce que j’écris pour moi ou pour les autres ? Puis je me suis dit que c’était pour moi une sorte de thérapie encore une fois. Comme être dans l’eau de mer pour ceux qui suivent le blog aussi. Et donc, cette thérapie, pourquoi la rendre publique ? Est-ce qu’elle serait moins valide si elle n’était que dans mon carnet A5 ? Je n’en sais rien en fait. Je ne pense pas qu’elle le serait moins. Mais elle ne servirait pas les deux causes que je pense qu’elle sert en ce moment.
En écrivant publiquement, je me dis deux choses :
- Cela peut inspirer quelqu’un.
- Cela pourra m’inspirer moi via les gens.
- Cela permet de créer la rencontre.
Et donc cela reste une écriture plutôt égoïste. Et oui, je sais que cela fait trois choses. Voilà, c’est bouclé, je n’écris pas pour les autres, mais pour moi. Mais si cela peut inciter d’autres, c’est bonus.
Pareil pour la photographie, à un moment, je le faisais plus pour les autres que pour moi-même. Cela m’a plutôt dégouté de la photo qu’autre chose. Maintenant, je déclenche pour moi. Si cela vous inspire, tant mieux, sinon tant pis. J’essaye de m’en convaincre car comme l’auteur de l’article, j’oscille entre le besoin de reconnaissance et ce pur égoïsme de publication.
Je pense d’ailleurs que les réseaux sociaux nous enferment à l’heure actuelle dans ce besoin du like et de la reconnaissance. Je me réjouis de la prochaine itération des réseaux sans like. Il a fait son temps et a sans doute détruit pas mal de gens. Et donc j’ai quitté quelques réseaux, je deviens moins présent ailleurs. Tout ça par pur égoïsme. En fait, je suis égoïste. Mince, ce n’était pas du tout ou cela devait aller. Je pense que l’on va arrêter là.