Mon Leica M6

Craquer et ne pas le regretter

Cela fait maintenant deux ans que j’ai craqué. Deux ans que cette légende est devenue mon appareil principal. J’ai toujours rêvé de posséder un Leica. Cela remonte à mes débuts en photo, ces appareils me fascinaient. Ce n’était pas leur coût, ni la qualité au début mais juste l’esthétisme des boitiers. Ce minimalisme et ce goût d’un beau totalement subjectif, je l’avoue.

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Il y a deux ans quand j’ai décidé de revendre tout mon matos Fuji, j’ai tout remplacé par un Leica M6 et un Summarit 35mm. C’était une idée un peu folle, je me lassais du numérique, j’exécrais le temps passé à éditer des photos. Je voulais de la simplicité, du minimalisme et du beau. Je voulais aussi repasser 100% à du film. Une contrainte de plus pour créer qui me stimulait et stimule toujours énormément.

Je suis venu au M6 à cause de certains photographes. Je dois avouer je me suis laissé influencer en me disant que moi aussi je pourrai produire de superbes photos, comme eux. Parfois, cela ne tiens qu’à cela. Ce n’est pas sensé ni vrai, mais parfois, cela suffit. J’ai adoré découvrir le boulot de Ryan Tatar ou celui de Ioe Greer, pour ne citer qu’eux. On est pas là pour faire une liste exhaustive non plus.

Je dois avouer que je n’ai pas envie de parler technique ou autre en parlant de cet appareil. Si vous voulez du technique et de l’historique, je vous conseille la page Wikipédia du Leica. C’est vraiment sentimental, émotionnel même. Le bruit au déclenchement me fait dresser les poils sur les bras. Être forcé en tout manuel me force à ralentir. Le minimalisme dans le viseur me permet d’être présent. J’apprends du zone focus, j’apprend de ces réglages. Cet appareil mythique me permet de produire les plus belles photos que j’ai faites, je pense. Rien de cela n’est rationnel. J’adore le simple fait de charger une nouvelle pellicule ou de la rembobiner.

Je pense que me contraindre au 35mm m’a beaucoup aidé aussi à simplifier ma pensée en photo. Après 2 ans, je pense pouvoir changer d’optiques et je regarde un petit peu pour du 50mm ou du 90mm. Mais contrairement à mes kits Fuji, Canon ou Nikon auparavant, je ne pense pas que je me séparerai de celui-ci. On ne m’enterrera pas avec mais je sais qu’il me survivra. Un Leica M6 et un 35mm. Même si d’autres focales fixes viendront complimenter ce kit dans le futur.

J’ai emmené cet appareil partout. Je me sens comme un photo reporter une fois qu’il est à mes côtés. Je lui ai trouvé un super strap en cuir de chez Cleversupply. Et je me sens comme Henri. Il ne m’en faut pas plus. Je ne me compare bien sûr pas aux plus grands, mais j’aime à penser que nous avons au moins une chose en commun.