J’ai depuis longtemps eu une sensation plutôt négative envers la ville des Lumières. J’y allais surtout pour le boulot fut un temps. Tout était une course, je m’engouffrais avec le bétail dans le métro, rentrais au bureau et reprenais le train le soir pour rentrer chez moi. C’était pas une image glorieuse du tout. Une image pleine de stress et de tout faire vite.
Puis l’an passé, autour de juillet, on est de passage chez les parents de Cloé et on se dit qu’aller visiter le Louvre avec Tom serait une super idée. On a une envie de culture, on ne l’a jamais fait et on se dit qu’avec la pandémie, la ville nous paraîtra sans doute moins remplie. Ni une, ni deux, les tickets de train et du musée sont réservés. Même configuration, un trajet sur la journée. Mais au final, moins de stress, on marche toute la journée et on redécouvre Paris différemment. Avons-nous changé ou bien est-ce la ville? On flâne, on se fait quelques librairies, on passe devant Notre-Dame. La ville a toujours des travers mais au final, quand tu la prends autrement, elle a tant à donner. Dont des supers cafés, je découvre enfin Terres de café
Toujours est-il que l’on reviendra quelques mois après. Tom voit dans un magazine une expo “small is beautiful” qui l’intéresse à mort. On va pas le freiner dans ses envies artistiques et il faut dire que ça nous inspire aussi. Nous revoilà dans la ville mi-décembre. Encore une super journée de marche, on va lui montrer le centre Pompidou, qu’on visitera sans doute une prochaine fois. L’expo miniature est un franc succès, un endroit que mon père aurait adoré, petite pensée pour lui. Il aurait aussi adoré l’Italien du midi. Lui qui adorait les pâtes. On flâne dans les petites allées de traverses, on se perd un peu.
Ces voyages me ramènent à mes premières fois à Paris avec mes parents. Quelques photos de famille subsistent, je repense donc aussi à ma mère. En fait, peut-être que cette ville me laissait un souvenir étrange et qu’il fallait juste que je fasse le deuil d’autres choses. J’espère bien y retourner et me laisser aller encore plein de fois. Il me faut encore réussir à prendre une photo des enfants sous l’enseigne du théâtre les deux ânes, comme mon père quelques années plus tôt.
Toutes les photos ont été prises au Leica M6 avec de la Kodak Tri-x 400 ou de la Lomography color negative 400